Comment devenir intérimaire aide-soignante ?

Devenir aide-soignante en intérim offre une flexibilité professionnelle et une diversité d’expériences enrichissantes.

Ce guide vous présente les missions spécifiques de l’aide-soignante intérimaire et les distinctions entre les contrats d’intérim, de CDD et de CDI, afin de vous aider à faire un choix éclairé pour votre carrière.​

À retenir : Pour devenir aide-soignante intérimaire, il faut être titulaire du Diplôme d’État d’Aide-Soignant (DEAS), à jour de ses vaccinations, puis s’inscrire dans une agence d’intérim spécialisée dans le médico-social avec un dossier complet (CV, diplômes, justificatifs). Vous pouvez ensuite choisir vos missions selon vos disponibilités et préférences.​

Les missions de l’aide-soignante intérimaire

En tant qu’aide-soignante intérimaire, vous aidez dans le maintien du confort et de l’hygiène des patients. Vos principales responsabilités incluent :​

• Soins d’hygiène et de confort : assister les patients dans leurs activités quotidiennes telles que la toilette, l’habillage et les repas.​

• Soutien psychologique : établir une relation de confiance avec les patients et leur entourage, en apportant écoute et réconfort.​

• Surveillance de l’état de santé : observer et signaler toute modification de l’état de santé des patients à l’équipe médicale.​

• Entretien de l’environnement : assurer la propreté des chambres et du matériel médical, en respectant les protocoles d’hygiène stricts.​

Ces missions requièrent des compétences techniques et humaines, notamment une capacité d’adaptation rapide aux différents établissements et équipes.

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Intérim vs CDI/CDD : quelles différences ?

Contrat à Durée Indéterminée (CDI) :

• Stabilité de l’emploi : offre une sécurité professionnelle avec un salaire fixe et des avantages tels que les congés payés.​

• Planning fixe : les horaires sont prédéfinis, offrant moins de flexibilité.​

Contrat à Durée Déterminée (CDD) :

• Flexibilité temporaire : permet de travailler sur des missions spécifiques avec une date de fin connue.​

• Primes de fin de contrat : inclut une indemnité de précarité et des congés payés.​

Contrat d’Intérim :

• Grande flexibilité : possibilité de choisir ses missions en fonction de ses disponibilités et préférences.​

• Rémunération attractive : taux horaires supérieurs, avec des majorations pour les missions de nuit, week-end et jours fériés.​

• Moins de stabilité : absence de garantie de travail continu, nécessitant une recherche active de missions.​

Selon une étude publiée sur Emploisoignant.com, les soignants en intérim bénéficient d’une rémunération supérieure à celle des soignants en contrats fixes, grâce aux primes de fin de contrat. ​

Quelle formation pour devenir aide-soignante intérimaire ?

Pour exercer comme aide-soignante, y compris en intérim, il faut être diplômé d’État. Ce diplôme est obligatoire pour intégrer les établissements de santé, qu’il s’agisse d’hôpitaux, de cliniques ou d’EHPAD.

Lire aussi : Je suis amp je veux devenir aide soignante : Quelles démarches ?

Le Diplôme d’État d’Aide-Soignant (DEAS)

Le DEAS est la formation de référence. Elle dure 10 à 18 mois, selon votre rythme et la modalité choisie (formation initiale, apprentissage ou reconversion). Elle est accessible sans bac, à partir de 17 ans.

Le programme inclut :

• Des cours théoriques (anatomie, hygiène, communication, droit de la santé…)

• Des stages pratiques en établissement de santé (de 24 à 28 semaines réparties dans différents services)

Depuis la réforme de 2021, le diplôme est découpé en blocs de compétences. Cela permet de valider le diplôme en plusieurs temps, ce qui est utile si vous avez un parcours atypique ou si vous reprenez vos études.

💡 Astuce pratique : Renseignez-vous auprès des IFAS (Instituts de Formation des Aides-Soignants) dans votre région. Beaucoup proposent des rentrées plusieurs fois par an, et certains ouvrent des places en alternance. Pour un financement, Pôle emploi ou votre Région peuvent couvrir les frais de formation.

Et si vous êtes en reconversion ?

Si vous venez d’un autre secteur, vous pouvez intégrer la formation via :

• Un CPF de transition professionnelle

• Le dispositif Pro-A si vous êtes salarié

• La VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) si vous avez déjà exercé des fonctions proches (ex : auxiliaire de vie)

La VAE permet d’obtenir le diplôme sans reprendre une formation complète. Pour cela, vous devez justifier d’au moins un an d’expérience à temps plein en lien direct avec le métier. Vous devrez constituer un dossier détaillant vos compétences, puis passer devant un jury.

👉 Conseil : Contactez un Point Relais Conseil VAE ou le site vae.gouv.fr pour être accompagné gratuitement dans vos démarches. Cela augmente vos chances de réussite et vous aide à monter un dossier solide.

🎓 À noter : Tous les établissements de santé exigent la présentation d’une attestation de diplôme, ainsi qu’une mise à jour des vaccinations obligatoires (hépatite B, DTP…).

Les conditions pour travailler en intérim comme aide-soignante

Pour exercer en intérim, il ne suffit pas d’être diplômé. D’autres exigences administratives, sanitaires et organisationnelles doivent être respectées pour être opérationnelle et trouver des missions rapidement.

Être titulaire du DEAS et à jour de ses obligations médicales

L’accès à l’intérim en tant qu’aide-soignante est réservé aux personnes diplômées du DEAS (Diplôme d’État d’Aide-Soignant). Aucun contrat ne peut être signé sans ce document.

Mais cela ne s’arrête pas là. D’après les exigences de la réglementation française en matière de santé publique (article L. 3111-4 du Code de la santé publique), il faut aussi présenter une attestation de vaccination à jour. Cela comprend :

• La vaccination contre l’hépatite B, qui est obligatoire pour exercer auprès des patients

• Le DTPolio (diphtérie-tétanos-polio), souvent exigé

• D’autres vaccins peuvent être demandés selon les établissements, notamment contre la grippe ou la COVID-19

📌 Conseil : Si vous avez perdu vos justificatifs, demandez rapidement un duplicata à votre médecin traitant ou à l’Assurance Maladie. L’absence de ces documents peut retarder votre première mission.

S’inscrire dans une agence d’intérim spécialisée

Le passage en intérim implique de s’inscrire dans une ou plusieurs agences de travail temporaire, idéalement spécialisées dans le secteur médico-social. Ces agences sont les intermédiaires entre vous et les établissements de santé.

Parmi les agences les plus reconnues :

L’inscription nécessite généralement :

• Une copie de votre diplôme DEAS

• Un CV à jour, mettant en avant vos expériences, stages et compétences

• Une carte d’identité

• Vos attestations de vaccination

• Un RIB, un justificatif de domicile, et votre carte Vitale

💡 Astuce : Préparez un dossier numérique complet, stocké dans Google Drive ou Dropbox, pour pouvoir candidater rapidement à plusieurs agences sans tout refaire à chaque fois.

Avoir une bonne organisation personnelle

L’intérim vous expose à des appels de dernière minute, à des plannings mouvants et à des missions de durées variables (quelques jours à plusieurs semaines). Il est donc indispensable d’être :

• Réactifve : les agences contactent en priorité les personnes disponibles rapidement

• Mobile : certaines missions impliquent de se déplacer hors de sa ville

• Flexible : les horaires incluent souvent des nuits ou des week-ends

👂 Conseil pratique : Si vous n’avez pas encore d’expérience en intérim, commencez par accepter de courtes missions. Cela vous permettra de vous faire connaître par les agences et de prouver votre sérieux.

Dans quels établissements peut-on intervenir en tant qu’intérimaire ?

Chaque structure a ses spécificités. En les connaissant, vous pourrez mieux cibler vos préférences, ou vous adapter plus rapidement en mission.

Hôpitaux publics : le rythme soutenu

Les hôpitaux, et notamment les centres hospitaliers universitaires (CHU), accueillent chaque jour des centaines de patients. En tant qu’intérimaire, vous pouvez être affectée à des services très différents : urgences, médecine générale, réanimation, soins palliatifs…

L’environnement y est souvent intense et technique, avec des équipes pluridisciplinaires nombreuses et des protocoles très cadrés. Il faut pouvoir suivre la cadence, notamment lors des remplacements ponctuels.

💡 Conseil : Si vous débutez en intérim, privilégiez des services calmes (type gériatrie ou soins de suite) pour prendre vos marques avant de postuler aux services plus techniques comme les blocs opératoires ou les urgences.

Cliniques privées : un cadre plus structuré

Les cliniques privées proposent souvent des soins programmés, dans des conditions organisationnelles plus prévisibles. Vous pouvez y intervenir en chirurgie, maternité ou médecine spécialisée. Le matériel est généralement récent et les effectifs plus réduits.

Certaines cliniques demandent un minimum d’expérience avant d’accepter une aide-soignante en intérim. Mettez en avant vos précédentes missions sur votre CV.

EHPAD : la relation humaine au cœur du métier

Les EHPAD (Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) représentent une grande part des missions d’intérim. Le travail y est centré sur la relation avec les résidents et le maintien de leur autonomie.

Les tâches consistent à :

• Aider les résidents à se lever, se laver, s’habiller

• Les accompagner pendant les repas

• Participer aux animations et soins d’hygiène

C’est un environnement exigeant sur le plan humain, mais enrichissant si vous aimez créer des liens. Attention, les équipes sont parfois réduites, ce qui demande une grande autonomie.

Services à domicile et SSIAD : plus rares mais en développement

Moins fréquents, les services de soins à domicile (SSIAD) font appel à des aides-soignantes intérimaires pour des remplacements. Vous intervenez directement chez les patients, avec des tournées à organiser.

Cela demande :

• Une grande autonomie

• Une capacité d’organisation

• Un permis B indispensable

C’est un bon choix si vous préférez éviter la routine et aimez travailler seule, tout en gardant un lien avec les patients.

Quel salaire pour une aide-soignante en intérim ?

La rémunération en intérim attire de plus en plus d’aides-soignantes, car elle peut être plus avantageuse que celle d’un poste en CDI ou CDD, surtout si vous êtes disponible sur des créneaux peu couverts comme la nuit ou les week-ends.

Une rémunération attractive… mais variable

En intérim, le salaire horaire brut moyen pour une aide-soignante se situe entre 12 € et 18 € de l’heure, selon :

• L’ancienneté

• Le type d’établissement

• Le créneau horaire (nuit, jour, week-end)

• La région (les tensions de recrutement varient selon les zones géographiques)

À cela s’ajoutent plusieurs primes et indemnités :

• Une indemnité de fin de mission (IFM) équivalente à 10 % du salaire brut

• Une indemnité compensatrice de congés payés (ICCP) de 10 % également

• D’éventuelles majorations de nuit (environ +20 %) et de dimanche ou jours fériés (souvent +50 %)

Exemple : une aide-soignante en mission de nuit dans un EHPAD en région parisienne peut toucher entre 2 000 € et 2 600 € nets par mois, en enchaînant plusieurs missions courtes, parfois sur 3 à 4 établissements.

Comparatif avec d’autres statuts

Voici un tableau comparatif pour mieux visualiser les différences salariales selon les statuts :

D’après une analyse réalisée par Appel Médical en 2024, le salaire moyen des aides-soignantes intérimaires est 25 % à 30 % supérieur à celui du secteur public hospitalier, hors ancienneté.

Attention aux cotisations et à la régularité

Si l’intérim paie mieux, cela suppose aussi une gestion financière plus rigoureuse. Vos revenus peuvent fluctuer d’un mois à l’autre. Il est recommandé de :

• Mettre de côté une partie de vos revenus chaque mois (idéalement 20 % à 30 %)

• Suivre vos bulletins de salaire pour vérifier les heures et majorations

• Conserver vos contrats de mission pour justifier vos périodes d’emploi