Maladie de basedow et travail : Comment concilier santé et vie professionnelle ?

maladie de basedow et travail

Fatigue, palpitations, stress, rendez-vous médicaux… Ça fait beaucoup. Et si vous êtes concerné, pas de panique. Il est tout à fait possible de continuer à travailler, à condition d’ajuster un peu son quotidien.

Concilier Basedow et travail est faisable avec un bon suivi et des aménagements

Avec un traitement bien suivi, la maladie de Basedow n’empêche pas de continuer à travailler.

Cette maladie implique de moduler votre rythme, d’aménager votre poste ou de solliciter un soutien auprès du médecin du travail.

L’objectif : réduire la fatigue, éviter le stress excessif, et garder un environnement compatible avec vos besoins. Des droits existent pour vous accompagner.

Comprendre l’impact de la maladie de Basedow sur le travail

La maladie de Basedow est une hyperthyroïdie auto-immune. Votre système immunitaire stimule la glande thyroïde de façon excessive.

Résultat : le corps tourne à plein régime, enchainant une série de symptômes assez envahissants au quotidien.

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Fatigue persistante, nervosité, insomnies, palpitations, perte de poids rapide, tremblements, yeux qui gonflent (exophtalmie)… Tous ces signes peuvent nuire à la concentration, à l’endurance mentale, et donc à votre efficacité au travail.

Certains métiers sont plus impactés que d’autres.

Les postes très physiques, très visuels (écrans, conduite de nuit), ou très stressants peuvent demander des ajustements temporaires ou durables. Les rendez-vous réguliers chez l’endocrinologue, les prises de sang et le suivi ophtalmologique peuvent aussi générer de l’absentéisme ponctuel.

Mais bonne nouvelle : avec un traitement bien ajusté, beaucoup de ces symptômes s’estompent.

Aménager son travail pour mieux vivre avec Basedow

Discutez de votre situation avec le médecin du travail, surtout si vous ressentez une baisse d’énergie ou un stress difficile à gérer.

Il peut proposer plusieurs solutions : adapter vos horaires (arrivées plus tardives, temps partiel temporaire), diminuer certaines tâches ou vous affecter à un poste moins exigeant physiquement ou émotionnellement.

Le télétravail peut aussi être une solution, à condition que vos missions soient compatibles. Travailler de chez vous permet de mieux gérer les pics de fatigue, les soins et de limiter le stress des transports.

En cas de gêne visuelle (lumière, écrans), adaptez votre poste : écran anti-reflets, lumière douce, pauses visuelles régulières.

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Pensez également à éviter les environnements chauds : la chaleur accentue les symptômes. Si vous travaillez en cuisine, dans l’industrie ou en extérieur l’été, discutez d’un changement de poste temporaire.

Une reconnaissance de handicap peut faciliter les démarches

Si les symptômes sont persistants malgré le traitement, vous pouvez demander une RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé). Elle se demande auprès de la MDPH de votre département et permet de bénéficier de mesures de maintien dans l’emploi, d’adaptations et parfois d’une priorité pour certains postes ou formations.

Ce n’est pas automatique, et le médecin traitant peut vous aider pour constituer le dossier. Aucune obligation de prévenir l’employeur : seule la médecine du travail est informée si vous le souhaitez.

Un suivi médical strict pour une vie pro plus stable

La clé pour limiter l’impact sur votre travail : stabiliser la maladie. Cela passe par un traitement bien suivi, des bilans réguliers et une bonne hygiène de vie.

Les principaux traitements :

  • Antithyroïdiens de synthèse (comme le Carbimazole ou le Thiamazole)

  • Bêta-bloquants pour calmer les palpitations

  • En cas d’échec : traitement par iode radioactif (prise en charge à 100 % si ALD) ou chirurgie

Tous ces traitements nécessitent un suivi strict, via un endocrinologue, avec un dosage TSH régulier.

Une fois la thyroïde équilibrée, le travail redevient bien plus fluide.

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Côté alimentation, rien de très contraignant, mais évitez les aliments riches en iode si vous êtes en hyperactivité thyroïdienne, et gardez une alimentation équilibrée pour soutenir votre corps.

Vos droits : arrêt, ALD, accompagnement

En France, la maladie de Basedow fait partie des affections de longue durée exonérantes (ALD) si elle nécessite un traitement prolongé.

Cela vous donne droit à une prise en charge à 100 % des soins liés à la maladie. Parlez-en avec votre médecin traitant, qui fera la demande auprès de l’Assurance Maladie.

En cas de fatigue trop importante ou de déséquilibre, un arrêt de travail temporaire peut être prescrit. Il est possible de demander un temps partiel thérapeutique après un arrêt prolongé.

Le médecin du travail peut intervenir en prévention, proposer une visite de pré-reprise après un arrêt long ou une inaptitude temporaire.

Il peut vous recommander une reconversion, selon les cas.

Quelques conseils concrets pour concilier Basedow et vie pro

Ne minimisez pas les premiers signes de fatigue : reposez-vous dès que possible, dormez à heures fixes, et limitez les excitants (café, écrans le soir).

Tenez un carnet de bord : notez vos symptômes, vos moments d’épuisement, vos ressentis. Cela aidera votre endocrinologue à ajuster le traitement.

Échangez avec vos proches et collègues de confiance : un soutien moral peut tout changer quand les symptômes deviennent lourds à porter.

Concilier maladie de Basedow et travail

SituationSolutions / Ressources
Fatigue, stressHoraires aménagés, pauses, télétravail
Suivi médical régulierALD = soins à 100 %, arrêt possible
Difficultés à certaines tâchesPoste adapté, ergonomie, écran anti-reflets
Symptômes persistantsDemande de RQTH, accompagnement MDPH
Reprise après arrêtVisite de pré-reprise avec médecin du travail

Note

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