Fatigue qui colle à la peau, essoufflement rapide, maux de tête fréquents : ces symptômes rendent le quotidien plus lourd. Et quand on travaille, surtout dans un métier exigeant, on se demande naturellement si on peut continuer à tenir la cadence.
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Travailler avec une anémie est possible, mais cela dépend de la forme d’anémie, de sa sévérité, et du type d’emploi exercé. Si les symptômes sont légers et bien suivis, vous pouvez continuer à travailler, parfois avec quelques aménagements. Dans les cas plus prononcés, un arrêt temporaire est préférable pour éviter d’aggraver votre état.
Qu’est-ce que l’anémie ?
L’anémie, c’est quand le corps manque de globules rouges ou d’hémoglobine, la protéine qui transporte l’oxygène dans le sang. Vos muscles, votre cerveau et vos organes sont moins bien alimentés en oxygène, ce qui explique cette sensation d’épuisement.
Il existe plusieurs formes d’anémie, la plus fréquente étant l’anémie ferriprive, liée à un manque de fer.
On trouve des anémies liées à une carence en vitamine B12, à des maladies chroniques, ou encore d’origine génétique. Un diagnostic médical est indispensable pour en identifier la cause et adapter le traitement.
Peut-on continuer à travailler normalement ?
Ça dépend de la cause de l’anémie, son impact sur votre état général, et des exigences de votre emploi.
Si vous êtes atteint d’une forme légère et que votre travail est plutôt sédentaire, sans gros efforts physiques, il est possible de poursuivre votre activité, à condition d’être bien suivi et de respecter vos limites.
Dans un poste de bureau, le travail peut se poursuivre avec un peu plus de repos, une meilleure alimentation et parfois un traitement à base de compléments en fer (comptez entre 6€ et 12€ en pharmacie, sans prescription).
En revanche, si vous occupez un emploi physique, en horaires décalés ou très stressant, cela peut vite devenir plus compliqué. Les risques d’épuisement ou d’accidents augmentent si vous n’écoutez pas votre corps.
Dans ce cas, le médecin du travail peut recommander un aménagement temporaire de poste ou même un arrêt maladie.
Faut-il en parler au travail ?
Oui, en discuter avec votre médecin traitant mais aussi avec le médecin du travail.
Il peut proposer un aménagement du rythme ou des tâches, sans que vous ayez besoin d’entrer dans les détails avec votre hiérarchie. C’est confidentiel.
N’hésitez pas à faire reconnaître votre fatigue sans culpabiliser. Il ne s’agit pas d’un manque de motivation, mais d’un besoin réel de récupération. Dans certains cas, le passage à temps partiel thérapeutique peut être proposé pour faciliter la reprise.
Ce qui aide vraiment au quotidien
Manger équilibré !
Si vous manquez de fer, privilégiez la viande rouge, le boudin noir, les lentilles, les œufs, les fruits secs comme les abricots ou les amandes. Associez-les à une source de vitamine C (comme un fruit ou un jus d’orange) pour faciliter l’absorption du fer.
L’hydratation est aussi très importante, buvez au moins 1,5 litre d’eau par jour pour aider votre corps à mieux oxygéner ses tissus.
Et surtout, dormez au moins 7 à 8 heures par nuit. Le repos reste votre meilleur allié pour régénérer votre énergie.
Quand faut-il s’arrêter ?
Les signes qui alarment :
Fatigue persistante malgré le repos
Vertiges en position debout
Essoufflement à l’effort
Pâleur marquée
Baisse de concentration importante
Si vous ressentez ces symptômes, parlez-en rapidement à votre médecin. Il pourra prescrire un bilan sanguin et ajuster le traitement. Dans certains cas, une supplémentation intraveineuse ou un traitement plus spécifique est nécessaire.
Le prix de ces soins peut varier, mais certaines formes d’anémie sont prises en charge à 100 % par l’Assurance Maladie.